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Avant-gardiste du secteur des énergies vertes au début des années 2000, l'Allemagne a pris un retard considérable depuis 2010. Mais, en partie à cause du contexte géopolitique et environnemental, le pays cherche à remonter la pente en investissant dans les énergies renouvelables et plus particulièrement dans l'énergie solaire.
Depuis les années 90 les émissions de gaz à effet de serre de l'Allemagne ont baissé de moitié. En effet elles sont passées de 1 242 millions de tonnes à 729 millions de tonnes en 2020.
Au début des années 2000, la gauche arrive au pouvoir mettant ainsi l'écologie au premier plan si bien qu'en 2010 la Bavière comptait plus de panneaux solaires que les États-Unis et le Japon réunis et la part d'énergie renouvelable du pays est passée de 6,3 à 17% en 10 ans.
En 2010, près de la moitié des capacités de production s'énergie renouvelable appartenaient à des "personnes" privées et seuls 5% étaient détenues par des grands groupes énergétiques (RWE, Vattenfall, EON, EnBW).
Alors que les grands groupes énergétiques estiment que ces mesures écologies leur font perdre des parts de marché (1kWh sur 7kWh), Angela Merkel arrive au pouvoir et un décret est signé mettant fin à la croissance exponentielle du solaire et de l'éolien.
Ce décret stipule que les énergéticiens peuvent désormais revendre en bourse l'énergie renouvelable en bénéficiant des aides de l'État, entraînant plusieurs conséquences: les bénéfices des sociétés privées s'envolent, les consommateurs payent le courant plus cher, les entreprises payent moins de taxes et les ménages en paient plus.
Pour les intéressés, le coupable de cette hausse des prix était tout trouvé: l'énergie renouvelable.
Le groupe RWE et l'association INSM multiplient les campagnes de désinformation en racontant que les énergies renouvelables coûtent trop cher et que les subventions pour les technologies étaient de l'argent jeté par les fenêtres. Cet argument fonctionnait très bien auprès de la population.
Ainsi, depuis 2010, l'investissement financier dans les énergies renouvelables a été divisé par 2 passant de 27,9 milliards à 13,3 milliards entrainant une réduction de la puissance des nouveaux parcs photovoltaïques et des subventions.
Le biographe d'Angela Merkel explique que "Si Angela Merkel n'a rien entrepris qui aurait pu lui causer du tort, c'est parce que sa priorité était la stabilité politique". La principale intéressée reconnait simplement que le résultat de sa politique environnementale n'est "pas satisfaisant".
Après que la pandémie de Covid 19 ait permis de diminuer les émissions de CO2 du pays, le nouveau parti au pouvoir vise un objectif de 80% d'énergies renouvelables d'ici 2030 et espère atteindre la neutralité carbone d'ici 2045.
Lorsque le parti conservateur de Merkel est arrivé au pouvoir en 2011, les subventions ont été réduites et le plafond autorisé pour de nouvelles installations solaires a été divisé par 4. Suite à cela les usines se sont mises à fonctionner en sous-régime et 100 000 salariés se sont retrouvés au chômage.
Pendant ce temps la Chine s'est imposée sur le marché du photovoltaïque devenant au fil des années un des principaux leader du secteur.
Aujourd'hui, l'Allemagne cherche à récupérer sa place sur podium. Elle cherche à devenir la 1ère source de production d'électricité solaire avec un objectif de 215 GW/an en 2030, et 400 GW en 2045.
Le solaire photovoltaïque n'a jamais été aussi populaire et la guerre en Ukraine ainsi que la hausse des prix de l'énergie pousse l'opinion dans ce sens. En effet., les énergies renouvelables permettent une certaine indépendance énergétique et une économie financière importante.
Mais un problème se pose: les matériaux nécessaires à fabriquer du matériel photovoltaïque (comme le poly silicium) viennent à 80% d'Asie (Chine et Russie).
Afin de se défaire de cette dépendance , Meyer Burger, plus grand producteur photovoltaïque allemand s'est lancé dans la production de cellules et de panneaux solaires avec des matériaux européens.
En 2021, MB s'est installée dans la "Solar Valley", écosystème d'entreprises et de centres de recherches, et leur usine y produit 300 000 cellules par jour qui rejoignent une deuxième usine où sont assemblés les panneaux solaires.
Le processus de fabrication se déroule en 4 étapes au lieu des 10 habituelles, et le nouveau procédé sans plomb est moins gourmand en énergie et en produits chimiques ce qui permet selon le directeur de l'usine de produire des cellules 20% plus performantes.
MB vend ses panneaux en Allemagne, en Suisse, en Belgique, en France, et en Autriche. La demande est là, mais plusieurs obstacles s'y opposent.
Pour commencer, l'industrie solaire allemande compte 3 fois moins d'employés qu'il y a 10 ans, et il existe un seul fournisseur de poly silicium dans toute l'Europe. De plus la filière du recyclage n'en est qu'à ses balbutiements.
Malgré tout, MB prévoit de tripler sa production d'ici 2024 et mise sur son service de Recherches et Développement pour améliorer ses technologies.
Ainsi, après des années à être leader du marché photovoltaïque en Europe, l'Allemagne a pris un retard considérable à cause d'une politique environnementale non adaptée. Aujourd'hui, le pays cherche à remonter sur le podium, non sans mal, mais de nombreux acteurs comme Meyer Burger, SolarWatt, et Heckert Solar participent à ce développement.
Selon le PDG de Meyer Burger: "Les chaines d'approvisionnement sont petites, mais réactivables et agrandissables. C'est maintenant ou jamais!"
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Bonjour, Je cherche un investisseur dans l'énergie renouvelable photovoltaique pour investir dans une centrale photovoltaique de 80MW en Mauritanie pour fournir de l'électricité à la société minière.