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Dans cet article, nous avons regroupé les initiatives majeures de la société Carbon autour de la réindustrialisation du photovoltaïque en France. De la reprise de Photowatt à la création d’une giga-usine à Fos-sur-Mer, découvrez comment cette start-up française ambitionne de repositionner l’Europe au cœur de la production solaire.
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La société française Carbon a obtenu le permis de construire pour sa future giga-usine de panneaux photovoltaïques à Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône. Ce site stratégique, situé à proximité immédiate du port maritime et d’une zone industrialo-portuaire, permettra d’assurer une logistique facilitée pour l’import/export de composants et de produits finis.
Dès sa mise en service en 2026, l’usine vise une capacité annuelle de 5 GW de cellules et de modules photovoltaïques. Ce niveau de production est conçu pour répondre à la demande croissante d’énergie solaire en Europe tout en réduisant la dépendance aux importations asiatiques.
La construction et l’exploitation du site devraient générer à terme plus de 3 000 emplois directs et indirects. Carbon s’inscrit dans une logique de relocalisation industrielle verte, en phase avec les ambitions de la France pour une souveraineté énergétique accrue.
En misant sur des technologies de cellules tandem (plus performantes que les cellules classiques), Carbon entend proposer une offre compétitive et locale face à la domination asiatique, tout en réduisant fortement l’empreinte carbone de ses produits.
Avec l’obtention du permis de construire, le chantier pourra démarrer dans les mois à venir, pour une livraison des premières lignes de production dès fin 2025. Ce projet représente un tournant stratégique pour la filière photovoltaïque française.
Photowatt, une entreprise pionnière dans la fabrication de panneaux solaires en France, a joué un rôle majeur dans le développement de l'industrie photovoltaïque. Cependant, ces dernières années, l'entreprise a connu des difficultés économiques, conduisant EDF Renouvelables à rechercher un repreneur stratégique.
EDF Renouvelables, propriétaire de Photowatt depuis 2012, a décidé de céder cette filiale pour se concentrer sur ses projets de production d'énergie renouvelable. La vente de Photowatt à Carbon permet à EDF de se recentrer sur ses principaux objectifs tout en assurant un avenir durable pour Photowatt.
Carbon prévoit d'investir 40 millions d'euros pour moderniser les installations de Photowatt à Bourgoin-Jallieu. L'accent sera mis sur l'automatisation des processus de production pour améliorer l'efficacité et réduire les coûts.
Une partie importante de cet investissement sera dédiée à la robotisation de la chaîne de production, permettant à Photowatt de produire des panneaux solaires de manière plus rapide et rentable, tout en réduisant l'empreinte carbone de la fabrication.
Carbon vise une capacité de production de 500 MWc d'ici 2025, avec un objectif de 1 GWc à plus long terme. Cette augmentation de la capacité permettra à Photowatt de répondre à la demande croissante en France et en Europe pour des panneaux solaires Made in France.
Située à Bourgoin-Jallieu, la nouvelle unité de production bénéficiera de l'expertise locale en matière de fabrication industrielle. Elle sera un atout majeur pour la stratégie de relocalisation de la production d'énergie solaire en France.
Le projet de Carbon prévoit la création de plusieurs centaines d'emplois directs et indirects dans la région, avec des perspectives de croissance significatives à mesure que la demande pour les panneaux solaires augmente.
En effet, Photowatt envisage d'augmenter progressivement sa capacité de production d'ici 2026 en intégrant des technologies avancées et en optimisant ses processus pour devenir un leader du marché français et européen des panneaux solaires.
En parallèle de l'investissement dans Photowatt, Carbon projette de construire une giga-usine à Fos-sur-Mer, visant une capacité de production de plusieurs GW par an. Ce projet complétera l'offre de Photowatt et consolidera la position de Carbon sur le marché européen.
Carbon met également l'accent sur la recherche et le développement (R&D) avec l'ouverture d'un centre d'innovation à Istres. L'objectif est de développer des technologies de pointe pour améliorer l'efficacité des panneaux solaires et réduire les coûts de production.
Le projet Photowatt bénéficie du soutien du plan France 2030, qui vise à relocaliser des industries stratégiques et à promouvoir l'autonomie énergétique de la France. Le soutien des régions et du gouvernement est crucial pour assurer la réussite de ce projet.
Photowatt jouera un rôle clé dans la réalisation des objectifs de France 2030 en matière d'autonomie énergétique, notamment par la production de panneaux solaires innovants et écologiques.
Malgré la cession de Photowatt, EDF Renouvelables continuera à travailler avec l'entreprise à travers des contrats de fourniture de panneaux solaires pour ses projets futurs.
La transition des responsabilités entre EDF Renouvelables et Carbon se fera progressivement, permettant une continuité dans les activités de Photowatt tout en facilitant son redéveloppement sous la direction de Carbon.
L'un des principaux enjeux de la relance de Photowatt est la réduction de l'empreinte carbone liée à la production de panneaux solaires. La fabrication locale, avec des processus optimisés, permettra de minimiser les émissions liées au transport et à la production.
Photowatt et Carbon investiront dans des innovations technologiques pour améliorer l'efficacité des panneaux solaires tout en réduisant leur coût de production, garantissant ainsi leur compétitivité face aux fabricants étrangers.
Carbon a pour ambition d'intégrer Photowatt dans un réseau européen de production solaire, en synergie avec ses autres projets en France et dans d'autres pays. Cela permettra de renforcer la coopération européenne dans le secteur de l'énergie solaire.
Chez Civisol, nous sommes ravis de proposer une sélection de produits photovoltaïques fabriqués en France et en Europe tel que Voltec ou encore Meyer Burger. En mettant en avant ces équipements, nous soutenons l'économie locale tout en garantissant à nos clients des produits de haute qualité, durables et fiables. Cet engagement reflète notre volonté de promouvoir l’innovation européenne et de favoriser des solutions énergétiques respectueuses de l'environnement.
Faites confiance à Civisol pour vos projets solaires tout en contribuant à une économie plus verte et solidaire.
En conclusion, la reprise de Photowatt par Carbon représente une étape importante pour l'industrie photovoltaïque française. Avec des investissements substantiels et une stratégie claire, Photowatt est bien positionné pour jouer un rôle majeur dans la transition énergétique de la France et de l'Europe.
Le but pour Carbon d'ouvrir cette giga-usine est de soutenir l'effort de décarbonation, de réindustrialiser la France, et de contribuer à ce que l'Europe soit souveraine dans le domaines des énergies renouvelables.
Ainsi, la première giga-usine PV française ouvrira dès 2025 à côté de Marseille. Sa capacité de production annuelle sera de 5 GW pour les cellules, et 3,5 GW pour les panneaux solaires.
Le Président de la région PACA est enthousiaste "Tout le monde parle de réindustrialisation verte en Europe, nous la faisons en Provences-Alpes-Côtes-d'Azur. Grâce à CARBON, plus de 3 000 emplois directs vont être créés sur le territoire régional au service d'une industrie essentielle à la transition énergétique."
Après l'étude d'une quinzaine de lieux et de multiples réunions avec le Préfet de la région, le Président de la région et le Président du conseil de surveillance du GPMM, c'est Fos-sur-Mer qui a été choisi.
Le budget nécessaire à la création de cette usine est de 1,5 milliards d'euros.
La ministre de la transition énergétique Agnès Pannier-Runacher explique: "L'annonce de CARBON intervient à un moment clé. La France et l'Europe doivent se repositionner rapidement sur la chaîne de valeur du photovoltaïque pour l'industrie du renouvelable. C'est aujourd'hui une illustration concrète de cette volonté de reconquête."
Pourquoi avoir choisi Fos-sur-Mer? Située sur la côte méditerranéenne dans le Sud de la France, le site de 60 hectares réunit toutes les conditions nécessaire à l'implantation de l'usine notamment des axes routiers, ferroviaires, fluviaux et maritimes importants, et une zone d'emploi attractive.
Pour la création de cette gigafactory Carbon s'engage à respecter les conditions de travail de ses employés, l'équilibre territorial, l'intégration paysagère et l'environnement.
Pierre-Emmanuel Martin, président et cofondateur de CARBON explique "Cette annonce marque une étape importante pour notre projet industriel. Ici CARBON prend pied au coeur d'un territoire riche de tradition et d'histoire, qui s'est mis en mouvement et tourné vers l'avenir, en particulier en matière d'énergie décarbonée et souveraine. Il est maintenant temps de construire dans les plus brefs délais une usine exemplaire, avec nos partenaires et en collaboration avec tous les acteurs du territoire que nous tenons à remercier chaleureusement pour leur vigilance et leur confiance."
Selon le ministre délégué à l'industrie, R.Lescure, l'enjeu est d'accélérer l'organisation et l'industrialisation de cette filière pleine de promesses dont la production doit être relocalisée autour d'écosystèmes performants. L'annonce de CARBON est donc une bonne nouvelle pour le marché PV français et européen qui doit être redynamiser.
Enfin, d'après Christophe Castaner, Président du Conseil de surveillance du Grand Port Maritime de Marseille "La performance environnementale est un facteur de différenciation dans la compétition entre les grands ports. Le Port de Marseille-Fos en a fait depuis longtemps une priorité, c'est le fil conducteur de son action afin de défendre et développer son activité. Nous souhaitons la bienvenue à CARBON dans la communauté portuaire de Marseille-Fos. CARBON vient enrichir une communauté d'acteurs portée par l'innovation et qui partage la même ambition: accélérer la croissance durable de notre territoire."
Ainsi, dans le contexte d'urgence climatique à laquelle nous faisons face, CARBON agit pour développer en Europe, et surtout en France, des chaines de production de matériel photovoltaïque pour se désolidariser au maximum de l'industrie Chinoise, leader actuel du marché. Une bonne chose pour l'écologie, et pour la création d'emplois !
Concepteur et constructeurs d'équipements et de fours industriels servant à la transformation de polysilicium, le groupe ECM, créé en 1928 et basé à Grenoble, a diversifié ses activités en répondant aux besoins de différentes industries et filières: e-mobilité, semi-conducteur, aéronautique, médicale, électronique, stockage de l'énergie, nucléaire et photovoltaïque.
Le groupe emploie plus de 500 personnes et possède 15 filiales à l'internationale. Parmi ces filiales on compte Greentech pour la production de silicium bas carbone et SEMCO pour son expertise sur les technologies, procédés et équipements de fabrication de cellules solaires TopCon et IBC.
ECM accompagnera Carbon dans le déploiement des lignes de production automatisées de lingots, wafers et cellules qui sont au coeur de son projet industriel.
La start-up industrielle souhaite produire et commercialiser des cellules et des modules photovoltaïques grâce à la construction d'une gigafactory d'une capacité de 5 GW dès 2025, puis plus de 20 GW à partir de 2030. Ce projet implique un investissement de 1,3 milliards d'euros pour la première étape, et 5 à 6 milliards au total ainsi que la création de plus de 10 000 emplois.
La chasse aux investisseurs est donc lancée et une première levée de fonds "de plusieurs dizaines de millions d'euros " est programmée au premier trimestre 2023. Elle servira à "la mise en place des équipes" et à "la poursuite des études".
Alors que les dix premiers producteurs mondiaux de panneaux solaires sont tous situés en Asie, Carbon veut assurer la totalité du processus industriel, de la fabrication des lingots de silicium jusqu'à la construction finale des panneaux.
"Cela fait très longtemps que le groupe ECM est un leader dans les équipements photovoltaïques. Grâce à CARBON, nous avons l'opportunité de revitaliser toute une filière et de remettre l'Europe au centre du marché solaire mondial. Ce partenariat est également l'occasion pour ECM de renforcer son appareil productif en France" affirme Laurent Pélissier, président du groupe ECM et administrateur de CARBON.
"Nous sommes honorés et très heureux que le groupe ECM rejoigne l'aventure Carbon. L'expertise de ses équipes et dirigeants dans les technologies et les projets industriels photovoltaïques sera un atout déterminant pour concrétiser la vision de Carbon. Ce partenariat a d'autant plus de sens qu'ECM est un leader des technologies TOPCon et IBC que Carbon a choisi pour ses futures cellules", renchérit Pascal Richard, président et cofondateur de Carbon.
Le projet ambitieux de Carbon est d'intégrer le top 10 mondial des fabricants de cellules solaires dès 2030.
Le projet de Carbon, soutenu par ECM, s'inscrit ainsi dans une logique de développement durable en développant le marché du photovoltaïque et en localisant la totalité de sa chaine de production en France. De plus, comme les groupes énergétiques "veulent diversifier leurs portefeuilles fournisseurs de panneaux, et ne plus se retrouver dans des situations où il n'y a plus d'approvisionnement, ou avec des prix variant soudainement" explique Laurent Pélissier, PDG d'ECM, pour qui Carbon offre "l'opportunité de revitaliser toute une filière".
Carbon est une entreprise de production de panneaux solaires made in France. C'est un projet qui est en cours et est issu de l'association de plusieurs entrepreneurs lyonnais.
L'entreprise a été fondée en février 2022 par Paul Richard et Pierre-Emmanuel Martin. Paul Richard est le premier cofondateur de SMA France, une entreprise de vente d'onduleurs. Quant à Pierre-Emmanuel Martin, il est le président de Terre & Lac, une entreprise d'exploitation de centrale solaire.
Le projet est de créer une gigafactory de panneaux solaires made in France mais avec une envergure européenne. Pour le moment il n'y a pas encore de décisions sur la ville où la gigafactory sera implantée.
Carbon veut s'appuyer sur le discours du président Emmanuel Macron, à Belfort, afin d'aider le gouvernement à atteindre des objectifs solaires conséquents d'ici 2050.
Pour ce faire, une capacité de production de 5GW devrait être mise en place pour 2025. Cette capacité de production triplera d'ici 2030.
Un investissement de 1,5 milliard d'euros est attendu avec une première levé de fond pour fin 2022.
Les différents cofondateurs de Carbon ont à cœur d'intégrer le traitement des lingots pour fabriquer les wafers, la fabrication des cellules solaires et l'intégration des modules sous forme de panneaux. "À partir de silicium européen bas carbone, la start-up souhaite produire lingots, wafers, cellules et modules de grande qualité́, faiblement carbonés, à un prix compétitif pour toute la filière", indique Carbon dans son communiqué.
Ainsi la société sera en mesure d'apporter une nouvelle source d'énergie dite propre : "Dans un contexte de vives tensions sur les marchés de l'énergie, nous entendons apporter une source d'électricité propre, compétitive, accessible à tous et produite en France", affirme Pascal Richard.
Carbon s'identifie au modèle Verkor. La société se caractérise comme étant le futur Verkor du photovoltaïque et partage les mêmes objectifs :
Cette gigafactory va permettre la création de 2000 emplois directs et 4000 emplois indirects.
Carbon s'appuie sur l'industrialisation de deux technologies photovoltaïques (TOPCon et IBC) en collaboration avec IBC Konstanz et l'institut Becquerel.
Avec cette technologie la face arrière des cellules est constituée d'un contact sans saturation. Ce contact est passivé et sélectif : il laisse passer les porteurs majoritaires sans que les porteurs minoritaires ne se recombinent.
La couche de passivation recouvrant l'ensemble des cellules est très fortement réduite (1 à 2 nm) de manière à laisser passer les porteurs par effet tunnel. Le BSF est créé par une fine couche de silicium. Cette structure permet l'extraction des porteurs majoritaires tout en évitant une recombinaison.
L'un des avantages réside sur le fait que le contact est sur toute la face arrière ce qui facilite l'extraction du courant. C'est un procédé de fabrication simple qui permet de faire diminuer les coûts.
IBC pour Interdigitated Back Contact permet d'éviter l'ombrage lié aux contacts, la métallisation sur la face avant et d'augmenter l'absorption. Cette technologie facilite l'interconnexion des cellules solaires dans les modules.
Les nouveaux projets solaires photovoltaïques sont nombreux en France. Avec l'usine de Verkor et la création de Bélénos, le solaire photovoltaïque français se porte bien et est une source d'emplois non négligeable. Grâce à tous ces projets, la France pourrait devenir le leader du marché solaire européen.