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Enedis vient de publier ses chiffres!
C'est assez spectaculaire pour être souligné : sur les 3 premiers mois de 2021, ENEDIS a enregistré le raccordement de 100 000 installations photovoltaïques en autoconsommation, contre 3 000 sur l'année 2015.
L'occasion de rappeler ce qu'est l'autoconsommation et ce qui amène tant de français à se tourner vers cette option.
L'autoconsommation est un principe très simple : il consiste pour un producteur d'électricité, comme son nom le laisse deviner, à consommer lui-même une partie de l'électricité qu'il produit.
Pour un producteur d'électricité à partir de panneaux solaires photovoltaïques, l'autoconsommation intervient lorsque la consommation d'électricité se produit pendant la journée, lorsque les panneaux sont exposés aux rayons du soleil.
L'autoconsommation se fait tout naturellement car l'une des lois en électricité est que les électrons (le courant électrique étant un déplacement d'électrons) empruntent le chemin le plus court. Par conséquent lorsqu'un producteur consomme en même temps qu'il produit, c'est le courant qui est produit par les panneaux solaires qui est consommé en priorité, et le courant issu du réseau vient, si nécessaire, en complément.
En moyenne, le taux d'autoconsommation annuel d'un foyer producteur est de 20%. Il faut noté qu'il est très dépendant de nombreux facteurs comme par exemple la puissance de l'installation et les habitudes de vie qui influencent la consommation de l'électricité par le foyer. Moyennant des adaptations de ces habitudes de vie, il est possible de monter assez facilement ce taux d'autoconsommation à 40%.
L'une des adaptations consiste notamment à abandonner le contrat Heures Pleines / Heures Creuses (HP/HC) pour un contrat classique, car les heures creuses sont essentiellement la nuit, quand les panneaux ne produisent pas. D'ailleurs, indépendamment du solaire photovoltaïque, un contrat HP/HC est rarement intéressant : voir notre dossier sur le contrat HP/HC.
Il est aussi possible d'augmenter ce taux d'autoconsommation au delà de 40% en faisant appel à de la domotique, ou plus simplement à des fonctionnalités proposées par certains onduleurs ou micro-onduleurs.
Le pilotage de charges en fait partie.
Il consiste à établir des règles pour piloter la mise en route de certains appareils consommateurs d'électricité en fonction de la production des panneaux solaires. Ainsi il est possible par exemple de demander à l'onduleur (l'organe de l'installation qui transforme le courant continu issu des panneaux en courant alternatif et pilote la production des panneaux en fonction de l'ensoleillement) de mettre en route le ballon d'eau chaude électrique lorsque la production est supérieure de X Watts (X étant un paramètre à définir) à la consommation, avec bien sûr un minimum de fonctionnement de Y heures (Y étant aussi un paramètre) par jours pour assurer la disponibilité de l'eau chaude au foyer, même en cas de faible ensoleillement.
Pour les installation en autoconsommation, plus la part de courant autoconsommée est importante, plus la rentabilité de l'installation, et son TRI (taux de retour sur investissement) sont importants.
Car le surplus d'électricité produit est soit revendu à un prix inférieur au prix d'achat de l'électricité du réseau, soit perdu.
Le surplus d'électricité produit peut être injecté dans le réseau, et ainsi bénéficier à d'autres, ou bien perdu.
En effet il est possible d'opter pour la non injection du surplus. La décision se prend lors de la demande de raccordement auprès d'ENEDIS. Elle entraine la signature d'une CACSI : Convention d'AutoConsommation Sans Injection. C'est l'onduleur, ou les micro-onduleurs qui doivent être paramétrés pour que les panneaux solaires ne produisent jamais plus que ce qui est consommé par le foyer. Cette fonctionnalité nécessite l'ajout d'un compteur bi-directionnel dans le cas des onduleurs, et d'une box de monitoring et de pinces ampèremétriques dans le cas de micro-onduleurs. Le paramétrage est très simple à réaliser.
Si vous décidez d'injecter le surplus dans le réseau, vous pouvez le revendre à EDF-OA, ou à une autre entreprise, ou en faire don si votre installation n'excède pas les 3 kWc.
Si vous décidez de revendre votre électricité, il vous faudra signer un contrat de revente du surplus.
Dans le cas du don ou de la revente, vous devrez payer à ENEDIS une taxe annuelle pour l'utilisation, en tant que producteur, du réseau d'électricité. Cette taxe s'appelle la TURPE.
Pour consulter les tarifs de revente et la TURPE à jour, vous pouvez consulter nos dossiers : Les tarifs de rachat réglementés et la TURPE
Lors de la mise en œuvre d'une installation photovoltaïque, il est nécessaire d'en demander le raccordement à ENEDIS. Cette démarche est généralement rapide et sans frais. Elle est facilité par le déploiement des compteurs Linky. En effet ces derniers permettent de mesurer le courant qui entre dans l'habitation ainsi que celui qui en sort. Avant le Linky, il fallait 2 compteurs, ce qui représentait un coût d'environ 600 euros et qui était refacturé à l'auteur de la demande de raccordement, donc au producteur.
En général la demande de raccordement est donc traitée relativement rapidement et sans frais.
L'autoconsommation est donc un moyen simple et efficace pour bien valoriser sa production d'électricité à partir de panneaux solaires photovoltaïques. Cette électricité verte l'est d'autant plus lorsqu'on tient compte des déperditions d'électricité qui sont constatés lorsque le courant parcours une longue distance entre le lieu de production et le lieu de consommation, et qui sont évitées lorsque le courant est consommé sur place.
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Super ! et pourvu que ça dure!