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Roland Lescure, ministre de l'Industrie et de l'Énergie, mise sur l'entrée en fonction de deux usines de panneaux solaires en France d'ici 2025 afin de pallier le déficit d'industrialisation dans le domaine photovoltaïque, où le pays connaît un retard significatif.
Lors de son premier déplacement sur le terrain depuis sa prise en charge des sujets énergétiques en plus de ceux de l'industrie la semaine dernière, le ministre a annoncé que deux nouveaux projets de giga-usines étaient en développement à Sarreguemines et à Fos-sur-Mer. À terme, ces deux installations permettront de produire 15 gigawatts (GW) de panneaux solaires.
Durant sa visite à la ferme solaire de Marcoussis (Essonne), qui s'étend sur 23 hectares au-dessus d'une ancienne friche, il a mis en avant les avantages du projet porté par Engie (60%) et le Syndicat intercommunal du gaz, de l'électricité et des énergies locales en Île-de-France (SIGEIF) pour 20%, accompagné d'un financement participatif de 20% provenant des habitants de la région. Le ministre a souligné que ce projet était à la fois économiquement rentable et écologique.
Le ministre a souligné que le projet cochait presque toutes les cases, à l'exception d'une. Il a noté que la majorité des panneaux proviennent de Chine, avec une petite partie provenant de Norvège. Ce défi majeur doit être relevé.
Il ajoute également que le défi à relever est de transformer en profondeur le système de production de panneaux solaires de la France et d'accélérer la transition écologique. Cela signifie que nous devons avoir des panneaux fabriqués en France, en Europe, pour des projets de cette envergure. Selon lui, si les deux usines en projet reçoivent le feu vert définitif pour les investissements prévus, elles "permettront non seulement de répondre aux besoins français, mais aussi d'exporter des panneaux solaires fabriqués en France ».
La capacité actuelle de fabrication de la France est limitée à quelques centaines de mégawatts, ce qui est bien moins élevé que les besoins d’installations qui se sont élevés en 2023 à 3,2 GW.
Les premières directives de la Stratégie française pour l'énergie et le climat (SFEC), présentées lors d'une consultation publique à l'automne 2023, prévoient une accélération significative du développement du photovoltaïque. Pour atteindre une capacité installée de 75 à 100 gigawatts d'ici 2035, il est nécessaire de doubler les volumes de panneaux solaires installés chaque année, passant de 3,2 gigawatts en 2023 à 5 à 7 gigawatts par an.
Le consortium Holosolis, composé d'EIT InnoEnergy, du développeur solaire TSE et du groupe immobilier IDEC, est à la tête du projet de giga-usine solaire à Sarreguemines. Cette usine devrait avoir une capacité de production de 5 gigawatts par an, avec un démarrage de la production prévu pour 2025.
De manière similaire, la société Carbon mène le projet de giga-usine solaire à Fos-sur-Mer, avec une capacité de production également prévue à 5 gigawatts par an et un calendrier de démarrage similaire.
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