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Le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire a annoncé récemment qu'un accord avait été conclu entre l'État et EDF pour garantir un prix moyen de l'électricité nucléaire "d'environ 70 euros" par mégawattheure.
Cet accord, résultat de négociations prolongées et parfois difficiles, vise à assurer la stabilité des factures des consommateurs. Malgré cela, il a immédiatement suscité des critiques de la part d'associations de consommateurs et d'industriels. Selon les termes négociés en coulisses, le prix de l'énergie produite par l'ensemble du parc nucléaire français devra atteindre une moyenne de 70 euros par mégawattheure à partir de 2026, et ce, pour une période de 15 ans.
Le ministre de l'Économie a souligné qu'une "protection permanente" des consommateurs en matière de prix serait mise en place. Cet accord aurait selon lui permis de trouver un équilibre vital entre compétitivité de leur industrie et stabilité pour les ménages et le développement d’EDF.
Cet accord établit les fondements de la future régulation du prix, en réponse à la fin du mécanisme actuel de l’Arenh (bénéfique aux consommateurs particuliers et industriels). Face à l'urgence de trouver un nouveau cadre pour les industriels qui anticipent leurs achats d'électricité deux ans à l'avance, ce nouvel accord s'apprête à remodeler profondément le marché.
Actuellement, EDF vend environ un tiers de son énergie nucléaire à un prix fixe de 42 euros le mégawattheure. À partir de 2026, le nouveau mécanisme concernera l'intégralité de la production d'énergie nucléaire, avec un nouveau tarif de 70 euros le mégawattheure. Le gouvernement vise, à travers ce futur mécanisme, à réduire la volatilité des prix et à mettre fin à l'utilisation du bouclier tarifaire par l'État, prévue pour la fin de l'année 2024.
Cet accord permettra de prélever une partie des revenus d'EDF lorsque les prix dépasseront les 70 euros le mégawattheure. Selon Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, ce prélèvement sera de 50% à partir d'un seuil de 78 à 80 euros, puis de 90 % à partir de 110 euros. Ces bénéfices seront ensuite répercutés sur les factures des consommateurs.
Au-delà de l'aspect tarifaire, ce nouveau mécanisme a pour objectif d'assurer la pérennité et le développement d'EDF, une entreprise détenue à 100 % par l'État. Ces ambitions incluent des investissements dans la construction des six nouveaux réacteurs nucléaires annoncés par Emmanuel Macron, ainsi que la nécessité pour EDF d'assainir ses finances, alourdies par une dette de 65 milliards d’euros.
Les associations de consommateurs, notamment la CLCV (Consommation, Logement et Cadre de Vie), dénoncent l'accord conclu entre le gouvernement et EDF, le qualifiant de décision prise "sur le dos des consommateurs". La CLCV estime que l'accord, négocié sans consultation externe, entraînera une augmentation injuste de plus de 10 % sur la facture des ménages. Certains experts, soulignent que le mécanisme de protection annoncé par l'État ne garantit pas le maintien du prix moyen de l'électricité autour de 70 euros.
De plus, le comité de liaison des entreprises consommatrices d'électricité (CLEEE) critique la complexité du mécanisme, affirmant qu'il ne protégera effectivement les consommateurs que partiellement, à partir d'un prix de 110 euros par MWh. L'accord, bien qu'attendu, suscite des réactions mitigées, avec des critiques sur son manque de transparence et son impact financier sur les consommateurs et l'industrie française.
D’ici 2026, le nouveau mécanisme entrera en vigueur mais il est actuellement difficile de prédire l'impact exact sur les factures des clients. Le gouvernement s'engage à assurer la stabilité des prix, mettant en avant son objectif principal : garantir une accessibilité financière à l'électricité pour les consommateurs. Bruno Le Maire souligne que ce mécanisme offrira une "protection permanente" en matière de tarification électrique, le comparant au bouclier tarifaire mis en place pour contrôler les hausses de prix, qui prendra fin à la fin de l'année 2024.
En ce qui concerne la facture, il est important de noter que le coût de l'électricité ne sera pas fixé à 70 euros le mégawattheure pour les consommateurs. Cette référence ne concernera que l'énergie d'origine nucléaire. Actuellement, les clients au tarif bleu paient environ 260 euros le mégawattheure. Le paysage tarifaire évoluera, mais le gouvernement vise à atténuer l'impact financier sur les ménages.
Nicolas Bouzou éclaire les enjeux économiques de la nouvelle entente tarifaire entre EDF et l'État
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