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L'ancien catamaran de course qui a permis à Mike Birch de gagner la Route du Rhum en 1978, réalise en ce moment un tour du monde grâce à l'utilisation d'énergies renouvelables. À Saint-Malo, sur le quai de Rocabey, l'équipage accueille le grand public pour une exposition sur la transition énergétique et le développement durable.
Le bateau est entièrement recouvert de panneaux solaires adaptés à la forme qui bateau, et protégés par du film plastique antidérapant ce qui permet de marcher dessus.
De plus la voile traditionnelle est remplacée par deux mâts rétractables dont les deux côtés sont différents: l'un est bombé et l'autre plus lisse ce qui crée une différence de pression et aspire le bateau vers l'avant. Ce nouveau type de propulsion éolienne permet d'éviter l'ombrage du bateau qui réduirait la récolte d'énergie solaire.
Le fait que le bateau navigue sans bruit est bénéfique pour les écosystèmes marins. En effet, les mammifères marins utilisent le son pour communiquer, se représenter dans l'espace, chasser ou encore se retrouver entre individus. Les bruits des transports maritimes impactent donc la faune marine.
Lorsqu'il n'y a pas de soleil ou de vent, le navire continue tout de même d'avancer grâce au stockage des énergies assuré par la technologie de l'hydrogène.
Lorsque le bateau est amarré, le processus d'électrolyse qui consiste à "casser des molécules d'eau pour en faire de l'hydrogène" est déclenché. Au contraire, lors de la navigation, le bateau consommant davantage, l'opération inverse sera réalisée grâce à une pile à combustible. Avec cette dernière, la molécule d'eau sera refabriquée avec l'hydrogène à bord et l'oxygène atmosphérique.
"Cette réaction crée de l'énergie qu'on va récupérer sous forme électrique, soit pour recharger nos batteries soit pour la consommer directement", explique Vincent Reynaud ingénieur à bord.
Ce projet est né de l'esprit de Victorien Erussard, le fondateur et capitaine de l'Energy Observer. Cet ancien officier de marine marchande et coureur nautique pendant 10 ans (Route du Rhum, Transatlantique Jacques Vabre, et Quebec/Saint-Malo) est un jour tombé en panne de générateur en pleine course transatlantique.
Il s'est alors rendu compte qu'il était entouré d'énergies renouvelables (eau, vent, soleil) qui, exploitées correctement, auraient pu l'aider.
C'est donc cet événement qui fait que Victorien Erussard a décidé de s'investir dans les énergies renouvelables et plus dans les courses sportives.
Les coureurs maritimes sont, de par leur passion, fortement concernés par les économies d'énergie et l'impact de leur loisir sur l'environnement.
En effet, un navire de course nécessite des matériaux dont l'empreinte carbone est loin d'être négligeable, et ils ont un impact environnementale significatif (énergie utilisée à bord, et émissions liées aux étapes de conception et de construction).
L'enjeu de cette exposition est de montrer qu'il est possible de réduire les émissions néfastes et produire et stocker l'énergie de manière plus durable.
Victorien Erussard a interviewé de grands skippers tels que Armel Le Cléac'h, François Gabart, Roland Jourdain, Yannick Bestaven, et bien d'autres pour présenter ce qu'ils apportent comme solutions contre la pollution. Les vidéos de ces interviews sont projetée dans l'auditorium de l'exposition.
De plus, toute l'exposition est alimentée par un groupe électro-hydrogène. La seule émission dans l'aire est donc de la vapeur d'eau qui s'échappe du groupe, et l'énergie produite permet également de faire tourner la grande-roue présente à coté de l'exposition.
L'équipe de l'Energy Observer cherche à promouvoir l'utilisation de l'hydrogène car celui-ci a mauvaise réputation depuis l'explosion d'un dirigeable à hydrogène en 1937. Mais comme l'explique le capitaine Jean-Baptise Sanchez, "les temps ont changé, et les conditions en mer sont hostiles (air marin salé très corrosif pour les systèmes, différences de températures, mouvements de plateforme, et humidité). Si cette technologie fonctionne sur un bateau, elle devrait marcher partout".
Une bonne nouvelle quand ont sait que le transport maritime génère aujourd'hui des émissions de Co2 égales à celles d'un pays comme l'Allemagne.
L'exposition est ouverte de 10h à 20h et jusque 22h durant les nocturnes tous les jours, jusqu'au départ de la Route du Rhum le 6 novembre.
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