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À Échassières dans l'Allier, le groupe Imerys, leader mondial des spécialités minérales, a investit 1 milliard d'euros dans l'ouverture d'une mine de lithium. Elle devrait ouvrir dès 2027, et permettre d'équiper 700 000 véhicules électriques de batteries lithium/an.
Le Bureau de Recherches Géologiques et Minières avait déjà identifié la présence de lithium dans ce sous-sol dans les années 60, mais Imerys en ignorait la teneur et la rentabilité.
Alessandro Dazza, directeur général d'Imerys explique: "Nous estimons le gisement autour d'un million de tonnes d'oxyde de lithium, soit beaucoup plus que ce que pensait le BRGM (320 000 tonnes). De quoi produire 34 000 tonnes d'hydroxyde de lithium par an à partir de 2028 pour une durée d'au moins 25 ans". En sachant que la production mondiale annuelle de lithium est de 450 000 tonnes, ce n'est pas négligeable.
Après 18 mois de sondages souterrains et d'études afin de connaître les quantités et la concentration de lithium, Imerys a pour ambition de faire de cette exploitation la 2 plus importante sur les 10 présentes en Europe.
Selon le gouvernement, l'exploitation pourra permettre d'accélérer la transition énergétique et de redéfinir les rapports de force mondiaux.
Les 4 plus grands producteurs mondiaux de lithium sont: la Chine, le Chili, l'Australie, et l'Argentine. L'Europe n'en fait donc pas partie et dépend de 75% à 100% des importations de métaux. La France, elle, en dépend totalement.
Le but de ce projet est donc d'aider l'Europe à se défaire de cette dépendance quasi-complète à l'égard de la Chine qui fournit 50 à 70% du lithium nécessaire aux voitures électriques, seuls véhicules neufs à pouvoir être vendus d'ici 2035. De plus le lithium est utilisé pour les batteries solaires, et le secteur du photovoltaïque est en plein essor.
Les métaux comme le lithium permettent à l'industrie, l'électronique et les transports ou les systèmes énergétiques de se passer d'hydrocarbures et de ne plus émettre les gaz à effet de serre qui réchauffent la planète. La ministre de la transition écologique, Barbara Pompili a affirmé avoir "besoin de matériaux comme le lithium afin de rentrer dans une société dans laquelle on émettra moins de gaz à effet de serre.
"Avec l'exploitation de ce gisement, nous allons aider l'Europe à se décarbonner" a déclaré Alessandro Dazza à la presse.
Bruno Le Maire explique que "ce projet, exemplaire sur le plan environnemental et climatique, réduira drastiquement nos besoins d'importation de lithium".
Ainsi, ce projet pourra permettre à la France d'accélérer sa transition énergétique et d'aider l'Europe à gagner en indépendance vis à vis des gros producteurs de lithium.
Mais le projet de cette exploitation est controversé. En France, la pression sur la ressource en eau est forte, et le projet pourrait l'accentuer. En effet, Pour extraire 1 tonne de lithium, il faut extraire près de 100 tonnes de roches, soit une concentration de l'ordre de 0,9% à 1%.
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